Série monumentale « Le Diplonosaure » (Paris) – 1993
Avec l’aimable autorisation de Philippe Taquet, Directeur du Museum d’Histoire Naturelle du Jardin des plantes à Paris, j’ai pu installer mon chevalet pendant 6 mois dans la grande galerie de paléontologie. De cet enchevêtrement de squelettes, vieux de 170 millions d’années, et d’architecture en métal du XIXème siècle, a émergé le « Diplonosaure », sorte de chimère révélée par la juxtaposition des 42 fragments observés à la manière des « carrés de fouille » des paléontologues. La toile reconstitue le Diplodocus en vraie grandeur en un ensemble de 21 m x 4,5 m.
42 peintures live – acrylique sur toile – 150 x 150 cm
« Si la rose évoque le nom de Ronsard, toutes les fleurs nous parlent des Jussieu. Poètes et savants se sont toujours penchés sur les même objets : les productions de la nature. Dans la Galerie de Paléontologie du Muséum, c’est un constat d’évidence que les plus enthousiastes, les plus fascinés, les vrais amoureux en sont nos collègues naturalistes et les artistes. Tous les artistes. Madame Auboiron est peintre. Un matin d’hiver 92 elle a posé ses toiles, pots de peinture et peinceaux au pied du grand diplodocus. Sans hésiter, en vraie visionnaire, elle a bâti ses tableaux d’un seul jet, à grands traits nets et larges, presque architecturaux, aux couleurs tranchées, dégagé les structures des grands squelettes mais aussi celles, métalliques et apparentes, de la galerie qui les abrite. L’effet est saisissant. En 42 séances, en 42 toiles, elle a refait, grandeur nature, le Diplodocus et son entourage. C’est une page nouvelle de l’histoire des Dinosaures. »
Léonard Ginsburg (1927-2009}
Naturaliste et paléontologue au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris